7 conseils pour l’achat d’une entreprise existante en France

Par Charlotte Peron le 7 juin 2018
Cession commerce, un deal arrêté

L’achat d’une entreprise existante peut être un moyen plus facile d’entreprendre en France, car il y a une clientèle existante et un certain niveau de revenus déjà générés. Cependant, cela peut également demander une solide réflexion pour évaluer la valeur réelle de l’entreprise, savoir les documents juridiques à obtenir et les détails minutieux dont vous devriez tenir compte.

Afin de vous guider dans ce labyrinthe, voici 7 conseils pratiques pour l’achat d’une entreprise existante en France.

1. Obtenez une copie des comptes ou du bilan de l’entreprise

En tant qu’acheteur potentiel, vous avez le droit d’obtenir une copie des comptes de profits et pertes de l’entreprise pour les 3 dernières années, dans le cadre d’une  cession commerce. Vous obtiendrez généralement les deux derniers bilans, sachant que chaque bilan mentionnera les chiffres de l’année précédente. Si le comptable n’a pas produit le compte de résultat de l’année en cours, demandez-lui de confirmer le chiffre d’affaires obtenu jusqu’à présent. Cela vous permettra de vérifier si la situation s’est aggravée, ce qui arrive assez souvent une fois que la décision de vendre a été prise.

2. Obtenez une copie du bail commercial

La caution commerciale est le document juridique qui régit ce qui peut et ne peut pas être fait à l’intérieur des locaux. Ce contrat vous lie avec le propriétaire pendant 9 ans et peut être résilié tous les 3 ans. Un bail précaire, aussi appelé parfois bail a l’américaine fait référence à un contrat d’un an renouvelable, ce qui peut nuire à votre entreprise, si vous deviez déménager juste après un an.

3. Demandez une liste des équipements et stocks inclus dans la vente

On s’attendrait à ce que tout l’équipement que vous avez vu lors de la visite du site soit inclus dans le prix de vente, mais cela évitera toute mauvaise surprise. C’est particulièrement vrai pour les restaurants, les magasins, les ateliers et les hôtels. C’est l’occasion pour vous de négocier le prix de vente et de réduire la quantité d’actions que vous pouvez prendre en charge. Pas besoin de prendre d’énormes quantités d’anciennes actions que vous ne pourrez jamais vendre à un prix raisonnable.

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4. Visitez le bâtiment avec un artisan

Que vous envisagiez de faire des travaux de construction ou simplement de la décoration, il est préférable de visiter le site avec un constructeur, qui vous donnera des devis réalistes pour les travaux nécessaires. Ce sera aussi l’occasion d’identifier tout problème existant dans le bâtiment : structure, humidité, chauffage, cuisine non conforme aux normes, etc.

5. Dessinez un plan provisoire

Faites-le avec l’aide d’un comptable en fonction de l’entreprise existante, mais ajoutez de nouveaux chiffres pour refléter votre situation personnelle, sans oublier les nouveaux investissements nécessaires ; équipement, stock, décoration, budget marketing… Incluez le revenu minimum dont vous aurez besoin pour vivre. Réduisez le chiffre d’affaires existant de 10 à 20%, soit la réduction moyenne observée lors de la reprise d’une entreprise.

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6. Vérifiez les tendances du marché local

Rencontrez votre Boutique de Gestion, Chambre de Commerce ou Chambre de Métiers, ainsi quelques comptables pour obtenir un point de vue différent sur la façon dont votre secteur se porte et pourquoi l’entreprise est à vendre. Vous pourriez être surpris de tout ce que vous apprendrez, surtout en ce qui concerne la raison non officielle de la vente.

7. Allez voir plusieurs banques

L’autofinancement d’une entreprise n’est pas toujours la meilleure option, car il se peut que vous sous-investissiez ou que vous n’ayez pas assez de liquidités pour développer l’activité. Les banques s’attendent à ce que vous investissiez environ 30 % de l’investissement total. Des garanties institutionnelles telles qu’OSEO ou Sofaris peuvent être prises pour garantir votre prêt commercial. Le nantissement de fonds pourrait également être demandé, c’est-à-dire que si l’entreprise devait être vendue, la banque figurant sur le nantissement serait la première à récupérer son argent.

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