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Vers une interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure en Norvège
Une bonne nouvelle pour les animaux et leurs défenseurs : le gouvernement Norvégien a décidé d’interdire d’ici 2025 l’élevage d’animaux à fourrure. Rappelons en effet que le pays dispose d’environ 250 fermes exploitant 610 000 visons et 150 000 renards, comme l’indique le Ministère de l’Agriculture
Une décision politique importante
En effet, la Norvège est un important producteur de fourrure européen. L’interdiction de ces élevages suit l’exemple de ses voisins européens tels que le Royaume Uni qui a banni cette pratique en 2000, l’Autriche en 2004 ou encore les Pays-Bas d’ici 2024 (leur décision fut votée en 2013).
Le parti Libéral norvégien, un petit parti du centre droit est en faveur de la cause animale. Il a alors poussé la coalition politique du pays à se tourner vers un programme plus écologique, via par exemple la sanctuarisation d’espaces naturels convoités par l’industrie pétrolière.
Toutefois, le Parlement norvégien doit encore voter la décision une fois que les compensations financières dues à la clôture des fermes d’élevage de fourrure animale aient été arrêtées. Cependant, on peut d’ores et déjà dire que l’adoption de cette mesure est une formalité car 7 des 9 formations politiques du pays se sont déclarées être en faveur de celle-ci. Une bonne nouvelle pour nos amis les animaux !
Une opposition à la fourrure par les scientifiques et la population en général
Siri Martinsen,vétérinaire et directrice de la plus importante ONG norvégienne en faveur de la protection animale, la NOAH, considère cette décision comme « une grande victoire pour les animaux et ceux qui les défendent ». L’ONG se bat en effet depuis plus de 28 ans pour cette interdiction en vigueur d’ici 2025.
Siri Martinsen dénonce par ailleurs à travers l’ONG les conditions déplorables d’élevage des animaux à fourrure d’un point de vue physiologique en particulier. A titre d’exemple, les renards passent leur vie à l’intérieur de minuscules (1 m²) cages grillagée et ne voient quasiment jamais de leur vie la lumière du jour. La taille minuscule de leur « habitat » engendre également un problème d’hygiène et de bien-être pour ces animaux, leurs excréments s’entassant à l’intérieur des cages des semaines durant.
Les scientifiques également considèrent les fermes d’élevage d’animaux à fourrure comme un secteur désuet et cruel.
Quelques chiffres : des sondages ont estimé que 68% de la population s’oppose à la fourrure. Une donnée surprenante lorsque l’on sait que la Norvègeest d’une part un pays froid, et d’autre part le premier producteur international de peaux de renards. Pourtant, si le territoire national, il n’y a quasiment plus de débouchés et la vente de fourrure se fait à 99% via l’exportation vers la Chine et la Russie.
Une autre bonne nouvelle que l’interdiction toutefois : de plus en plus de grandes marques comme Gucci ou Michael Kors, se désengagent de la fourrure animale. Un résultat obtenu grâce à la pression des différents individus et des ONG en faveur de la protection animale et à l’évolution des choix des consommateurs.
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