Anubis, la divinité canine de l’égypte antique et son culte à travers les sacrifices

Par Michelle Kirauac le 23 juillet 2024
divinité canine anubis

L’Égypte antique a toujours fasciné par ses divinités et ses rituels complexes. Anubis, le dieu à la tête de chien, occupe une place prépondérante dans la mythologie égyptienne. Sa figure énigmatique, liée aux rites funéraires et à la protection des morts, a traversé les siècles pour devenir une icône intemporelle. Plongeons ensemble dans l’univers de ce **dieu **vénéré et découvrons son rôle, son culte et son impact à travers les époques.

Anubis : De la nécropole à la divinité protectrice

L’image d’Anubis, souvent représentée comme un homme à tête de chien, est indissociable des rites funéraires de l’Égypte antique. Au départ, Anubis était le dieu suprême de la nécropole avant d’être supplanté par Osiris au cours de l’Ancien Empire. Il est alors devenu le gardien des tombes et le guide des âmes vers l’au-delà.

Les textes des pyramides révèlent qu’il est étroitement associé à la momification et à la protection des rois défunts. Anubis est souvent représenté en train d’accomplir les rites de préparation des corps pour l’éternité. Sa figure se retrouve aussi sur les murs des tombes, où il est représenté aux côtés des autres dieux majeurs.

L’association avec les chiens et les chacals n’est pas anodine. Ces animaux, communs dans les déserts autour des nécropoles, étaient considérés comme des gardiens naturels des tombes. La mythologie égyptienne a donc fusionné ces symboles pour créer une divinité protectrice. Anubis est ainsi devenu le symbole de la transition entre la vie et la mort, un dieu crucial pour les Egyptiens.

Le rôle central d’Anubis dans les rites funéraires

Anubis, en tant que dieu des morts, joue un rôle central dans les rites funéraires. Les Egyptiens croyaient que sans les rituels appropriés, l’âme du défunt ne pourrait pas atteindre l’au-delà. Anubis était le garant de ces rites, veillant à ce que chaque étape soit accomplie correctement.

Les rituels de momification étaient supervisés par des prêtres qui se coiffaient d’un masque représentant Anubis. Les Textes des Pyramides décrivent son rôle dans le processus de purification et d’embaumement. Il était également responsable de la pesée du cœur, une cérémonie cruciale où le cœur du défunt était pesé contre la plume de Maât, symbole de justice et de vérité. Anubis, en tant que guide, assurait que cette pesée soit juste.

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Le culte d’Anubis ne se limitait pas seulement aux rois. Les Egyptiens de toutes classes vénéraient ce dieu pour s’assurer une transition en douceur vers l’au-delà. Les tombes étaient souvent décorées de scènes représentant Anubis, montrant son importance transcendant les classes sociales. Les objets funéraires portaient souvent son image, et des prières lui étaient adressées pour protéger le défunt et garantir sa résurrection.

Bien que son rôle ait évolué avec le temps, l’influence d’Anubis dans les rites funéraires est restée constante. Il est un témoignage de l’importance de la mort et de l’au-delà dans la culture égyptienne. Son culte, empreint de respect et de vénération, témoigne de la place centrale de la spiritualité dans la vie quotidienne des anciens Egyptiens.

culte sacrifices

Anubis et les autres divinités : Interactions et rivalités

Anubis, bien qu’une figure centrale des rites funéraires, n’était pas isolé dans le panthéon égyptien. Ses interactions avec d’autres dieux et déesses sont nombreuses et révèlent des rapports complexes.

Osiris, le dieu de la résurrection, a progressivement pris la place d’Anubis comme maître de l’au-delà durant l’Ancien Empire. Cependant, Anubis est resté un serviteur fidèle d’Osiris, protégeant son corps momifié et présidant aux rites de momification. Cette collaboration est bien documentée dans les Textes des Pyramides et met en lumière la transition harmonieuse des rôles divins.

Seth, le dieu du chaos, est souvent présenté comme l’antithèse d’Anubis. Dans certains récits, Seth tente de détruire les corps des morts, tandis qu’Anubis les protège. Cette opposition symbolise la lutte entre l’ordre et le chaos, essentielle dans la mythologie égyptienne.

Les déesses comme Isis et Nephthys jouent également un rôle crucial aux côtés d’Anubis. Isis, la sœur et épouse d’Osiris, est souvent représentée avec Anubis lors des rituels funéraires, soulignant l’importance de la famille divine dans la protection des morts. Nephthys, sœur d’Isis, est aussi associée à la lamentation et à la protection des défunts, travaillant en tandem avec Anubis pour garantir une transition pacifique.

Oupouaout, le dieu-guide, parfois confondu avec Anubis, partage aussi des caractéristiques similaires. À l’origine, Oupouaout était le dieu qui ouvrait les chemins, notamment les routes funéraires, une fonction qu’Anubis a ensuite incorporée. Cette fusion de rôles montre l’adaptabilité et l’évolution des divinités égyptiennes au fil du temps.

Ces interactions et rivalités illustrent la richesse et la complexité du panthéon égyptien, où chaque dieu et déesse avait un rôle distinct mais interconnecté. Anubis, en tant que gardien des morts, se tenait au centre de ce réseau divin, garantissant la pérennité des traditions funéraires.

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Le culte d’Anubis à travers les âges

Le culte d’Anubis a évolué au fil des dynasties et des périodes de l’Égypte antique. Dès l’Ancien Empire, son influence était incontestable, mais elle a pris des formes variées selon les époques et les régions.

Pendant l’Ancien Empire, Anubis était principalement vénéré dans la nécropole de Saqqarah, où se trouvent les célèbres Textes des Pyramides. Ces textes sont les plus anciennes références à ses rituels, soulignant son rôle dans la momification et la protection des rois défunts. Sa vénération se manifestait par des sacrifices et des offrandes déposées dans les tombes royales.

Durant le Moyen Empire, le culte d’Anubis s’est étendu aux noms (ou provinces) de Basse-Égypte. Des temples dédiés à Anubis ont été érigés, où les prêtres accomplissaient des rituels complexes pour invoquer sa protection. Les festivités en son honneur, telles que la Fête Sed, marquaient des moments importants du calendrier religieux égyptien.

L’ère Greco-romaine a vu une transformation du culte d’Anubis, avec une intégration de traits hellénistiques. Les Romans et Grecs, fascinés par la mythologie égyptienne, ont incorporé Anubis dans leurs propres panthéons, le représentant souvent sous une forme plus anthropomorphique. Les cults d’Anubis ont prospéré dans des villes comme Alexandrie, où des temples lui étaient dédiés, mêlant les traditions égyptiennes et greco-romaines.

La history encyclopedia documente de nombreux artefacts et représentations d’Anubis à travers les âges, témoignant de son importance durable. Les fouilles archéologiques continuent de révéler des statues, des bas-reliefs et des masques funéraires à son effigie, prouvant que son culte a perduré bien au-delà de l’Antiquité.

La figure d’Anubis, gardien des morts et protecteur des défunts, reste un symbole puissant de la spiritualité égyptienne. Son culte, traversant les millénaires, témoigne de l’importance accordée à la vie après la mort et à la protection des âmes dans l’au-delà.

En traversant les âges, Anubis a symbolisé la protection et la transition vers l’au-delà pour les Egyptiens. Son rôle, central dans les rites funéraires et sa collaboration avec d’autres divinités, reflète la complexité et la richesse de la mythologie égyptienne. De l’Ancien Empire à l’ère Greco-romaine, son culte a évolué tout en gardant son essence intacte.

Aujourd’hui encore, Anubis demeure une figure emblématique, une divinité dont le culte et l’iconographie continuent de fasciner et d’influencer notre compréhension de l’Égypte antique. En étudiant Anubis, nous plongeons dans un passé où la spiritualité et le respect des morts étaient au cœur de la civilisation égyptienne, un héritage qui continue de vivre à travers les siècles.

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