Détection des réseaux enterrés : guide pour mieux comprendre

Chaque année, des chantiers sont retardés ou stoppés à cause de dommages causés aux réseaux souterrains. Un câble sectionné ou une conduite percée et c’est tout un quartier qui peut se retrouver sans électricité ou sans eau. Ces ennuis peuvent pourtant être évités grâce à une détection préalable des infrastructures enfouies. Pourquoi cette précaution est-elle indispensable ? Quelles sont les méthodes utilisées ? Comment garantir une détection efficace ? On vous dit tout.

L’importance de détecter les réseaux enterrés avant les travaux

Des accidents graves peuvent survenir suite à des ruptures de canalisations de gaz ou à des contacts avec des fils électriques enterrés. Ces incidents mettent en danger la vie des ouvriers présents sur le chantier, mais aussi celle des riverains. L’endommagement d’une conduite de gaz peut provoquer des explosions aux conséquences catastrophiques, tandis qu’une ligne électrique sectionnée expose au risque d’électrocution.

Sans parler des conduites d’eau qui, une fois percées, peuvent déstabiliser tout un terrain et compromettre la structure des bâtiments environnants. Sur le plan financier, les dégâts occasionnés par l’éclatement de tuyaux ou la coupure de câble génèrent des coûts considérables. En plus des réparations immédiates de l’infrastructure endommagée, ces mésaventures entraînent des retards dans l’exécution des travaux, avec à la clé une immobilisation des équipes et du matériel.

Votre responsabilité civile et pénale peut même être engagée si les précautions nécessaires n’ont pas été prises. Dans certains cas, le montant total des préjudices peut atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros, remettant en cause la viabilité même du chantier. Si vous souhaitez en savoir plus sur les précautions à prendre avant d’entamer des travaux, rapprochez-vous d’une entreprise spécialisée dans la détection de réseaux enterrés.

Les technologies utilisées pour la détection de réseaux enterrés

Les méthodes électromagnétiques sont les plus couramment employées pour repérer les structures métalliques. Leur principe repose sur un émetteur qui génère un signal électromagnétique, lequel se propage le long des canalisations. Un récepteur portatif capte ensuite ce signal et permet de suivre le tracé du réseau avec précision. Ce procédé s’avère adapté pour les conduites d’eau, les gaines électriques ou les câbles de télécommunication. La profondeur peut être estimée avec une marge d’erreur d’environ 10 %.

Les spécialistes de la détection de réseaux ont également recours au géoradar. Cet outil projette des ondes haute fréquence dans le sol et restitue une image détaillée des éléments enfouis. Le grand avantage de ce radar réside dans sa capacité à localiser tous types de réseaux. Son efficacité dépend toutefois des caractéristiques du sol. En effet, un terrain humide ou argileux peut réduire l’exactitude des relevés.

Les étapes pour réaliser une détection de réseaux efficace

La phase préparatoire de la détection de réseaux débute par une recherche documentaire approfondie auprès des différents gestionnaires de réseaux et des archives disponibles. Les plans de récolement et les bases de données cartographiques fournissent des informations sur la localisation théorique des infrastructures. Cette étape vise à identifier les zones à investiguer prioritairement.

Vient ensuite l’exploration du sous-sol. Les techniciens déploient des outils adaptés pour repérer avec précision les câbles, les conduites et d’autres structures enfouies. Chaque mesure est vérifiée afin de limiter les marges d’erreur et d’assurer une cartographie fiable.

L’interprétation des relevés constitue la dernière phase. Les données collectées sont analysées et croisées avec les informations préexistantes. Elles sont compilées sous forme de carte. Ces documents sont par la suite transmis aux équipes de chantier pour garantir des travaux en toute sécurité.