Fiscalité : l’Angleterre est-elle plus séduisante que la France ?

Par Sabrina Joly le 5 novembre 2018
La France a l’image d’un pays à la fiscalité très élevée qui serait un frein pour les entrepreneurs. À l’inverse, l’Angleterre renvoie plutôt l’image d’un environnement fiscal moins contraignant pour les entreprises. Mais dans les faits qu’en est-il réellement ?

Un impôt sur le revenu similaire
Que ce soit en Angleterre ou en France, l’impôt sur le revenu varie de 0 à 45% selon différentes tranches d’imposition. En France on compte 5 tranches d’imposition contre 3 au Royaume-Uni. À noter qu’outre-Manche, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source. 
Par contre, en cas de plus-value immobilière, en Angleterre l’impôt s’élève à 20% et peut même être réduit à 10%, voire 0% dans certains cas. En France, les plus-values entrent dans l’impôt sur le revenu
Des charges sociales moins élevées en Angleterre
Si l’impôt sur le revenu est similaire, le Royaume-Uni profite toutefois de charges sociales nettement moins élevées. Ainsi, en dessous de £32000 par an, l’employeur doit payer 13,8% de charges sociales et le salarié doit s’acquitter de 12% de charges sociales. À partir de £32000, les charges sociales sont de seulement 2%.
En France, les charges sociales s’élèvent entre 22 et plus de 30%. Certes les prestations ne sont pas forcements les mêmes et à ce titre la France est plutôt performante, mais l’écart reste trop important. 
Un impôt sur les sociétés plus faibles en Angleterre
D’ici à 2020, le gouvernement anglais a pour objectif de diminuer l’impôt sur les sociétés à 17%, contre 20% actuellement. En France, l’impôt sur les sociétés s’élève en moyenne autour de 33%. Cet écart, associé aux charges salariales nettement plus faibles font de l’Angleterre un pays plus attractif pour les entrepreneurs qui bénéficient alors d’une imposition moins lourde qu’en France. 
Le Brexit peut-il tout remettre en cause ?
Difficile de prévoir les effets d’un futur Brexit, d’autant que les négociations ne sont toujours pas terminées, et qu’on ne sait donc pas à quoi ressemblera réellement le Brexit s’il a lieu. 
Dans tous les cas, certaines choses risquent forcément de se compliquer pour les entreprises anglaises, surtout dans les premiers temps qui suivront le Brexit. Toutefois, le Royaume-Uni a toujours conservé une certaine autonomie par rapport à l’Union européenne, ce qui pourrait lui permettre de subir moins brutalement les effets d’une sortie. 
 

 

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