La vérité à l’ère des Deep Fakes : impact de l’effet Mandela sur la société

Les nouvelles technologies numériques sont une chance pour les sociétés humaines. Elles ont contribué à faciliter grandement les manières d’apprendre et d’interagir entre individus. Cependant, elles comportent aussi des aspects plus dangereux, comme le montre la montée en puissance des Deep Fakes. Ces « supercheries profondes » sont des représentations multimédia créées par intelligence artificielle, mettant en scène des personnes dans des endroits ou des situations dans lesquels elles ne se sont jamais trouvées. Elles prennent de l’ampleur sur les réseaux sociaux et si on pourrait choisir d’en rire, le récent impact de l’effet Mandela sur la société permet de mesurer toute l’inquiétude légitime que l’on peut nourrir à leur sujet.

Les enseignements de l’effet Mandela concernant le fonctionnement de l’esprit humain

Pour comprendre l’impact de l’effet Mandela sur la société actuelle, il faut se pencher sur un événement en date de 2010. À cette époque, la blogueuse Fiona Broome évoque dans une communication son souvenir de la mort de l’ancien avocat et militant sud-africain dans les années 1980. De nombreux membres de sa communauté font état du même souvenir, et une discussion s’ouvre sur ce sujet. Il se trouve cependant que Nelson Mandela meurt en réalité en 2013.

Après sa sortie de prison, il devient président de son pays entre 1994 et 1999 dans un régime post-apartheid. Ces faits historiques n’ont pourtant pas empêché Fiona et ses followers, selon une étude, de continuer à croire fermement en la vérité de leur propre souvenir, ce qui a permis de mettre en évidence cet enseignement sur l’esprit humain : il peut facilement former des croyances erronées, qu’il aura ensuite bien du mal à invalider.

L’impact de l’effet Mandela sur la société : la crainte des Deep Fakes de nouvelle génération

L’impact de l’effet Mandela sur la société est donc générateur de fortes inquiétudes. En effet, un tel biais fut rendu possible par un traitement médiatique organisé en Afrique du Sud à l’époque où Mandela était encore en prison : ce dernier faisait alors fréquemment état de la mort de ce dernier. Mais si l’esprit humain est capable de se convaincre aussi facilement de la vérité de faits erronés, qu’en est-il à notre époque, à l’heure de l’avènement des IA et des réseaux sociaux ?

Les Deep Fakes de nouvelle génération croissent en nombre de manière exponentielle, à tel point que les personnalités politiques françaises les ont considérées comme une réelle menace pour la présidentielle de 2022. On se souvient également de cette fausse photo de Vladimir Poutine agenouillé devant Xi Jinping. Mais, alors que nous sommes désormais tous hyperconnectés au web et que nos données photo et vidéo sont vulnérables, qui nous dit que seules les célébrités seraient toujours de potentielles victimes de ces Deep Fakes ?

Les mesures à prendre : assurer la cybersécurité des individus et organiser une éducation aux médias

L’impact de l’effet Mandela nous engage donc à nous montrer vigilants sur deux aspects de nos vies. Il convient premièrement de nous protéger contre l’influence des Deep Fakes. Nos sociétés se doivent d’organiser une vraie éducation critique aux médias. Nous devons également apprendre à reconnaître des Deep Fakes en observant les incohérences graphiques, et à nous méfier des nouvelles sensationnelles en croisant nos sources.

Mais il est également crucial de savoir nous protéger pour ne pas devenir nous-mêmes victimes de ces Deep Fakes. Cela implique de se sensibiliser et d’apprendre à éviter les fuites de nos données personnelles, et plus précisément de nos photos et de nos vidéos. Il n’est plus seulement important de se former pour bien utiliser une boîte mail ou une messagerie SFR : nous devons passer à l’étape supérieure.